Aujourd'hui, je continue sur ma lancée mode et rétro, avec des nanas que j'admire beaucoup beaucoup: Les Teddy Girls. Mais avant de vous en parler plus en détails... J'aimerais vous expliquer pourquoi ces meufs, je les kiffe. J'ai un blog vert et rose. Je vous fait des tutos pour faire des jupes à fleurs. Je fais de la couture et des gâteaux. Dans la vie, je suis couturière. Je porte des talons avec des noeuds (bon, de temps en temps pour sortir) . J'aime avoir les cheveux longs avec des jolies barrettes, l'eye-liner et j'utilise un recourbe cil presque tous les jours. En résumé, je correspond, en beaucoup de points, au cliché de la "fille". Et pourtant, si il y a bien une chose contre laquelle je me bats tous les jours, c'est justement ça : les clichés es genres. J'en ai déjà parlé à une ou deux reprises, mais je suis, et je resterais toujours, féministe. Parce que je ne pense pas que le sexe avec lequel on naît détermine qui on sera. Je ne pense pas que quand on est une fille, on a dans le sang l'amour des licornes, qu'on est forcément plus gentilles, moins fortes, plus chiantes, et tout ça. Je n'aime pas les contes de fées, je ne vois pas pourquoi la maternité doit être mon but dans la vie, je n'aime pas qu'on pense que je suis moins capable, moins responsable, dépendante, tout ça. Je sais que je vis dans une société patriarcale. Que quand tu es une femme, de base tu galère plus dans la vie, tu te bats deux fois plus pour le même résultat. J'aime les femmes fortes, puissantes, qui s'affirment. Mais j'aime aussi les femmes au foyer, les poufiasses et les vieilles connes. Et toutes les autres. Parce qu'elles sont des femmes, et que dans le monde dans lequel on vit, mieux vaut rester soudées. BREF. Je suis une contradiction sur pattes, et j'ai mis du temps, mais j'assume, j'ai compris que c'est pas les nœuds dans les cheveux qui déterminent ce que je pense, et ceci est une intro très très longue pour entrer dans le vif du sujet : Les Teddy girls, c'est qui ? Les Teddy girls, ou "Judies" c'était des nanas qui dans les années 50, en Angleterre, issues de la classe moyenne, avec des boulots chiants, ont décidé qu'elles en avaient rien à branler de ce que pensaient les gens, et que si elles avaient envie de sortir au pub pour draguer des mecs, fumer des clopes, porter des pantalons et des chemises edwardiennes et de se saouler comme les hommes, personne ne les en empêcherait. Le mouvement n'a pas fait grand bruit à l'époque, et d'ailleurs, je ne suis même pas sûre qu'elles soient déclarées comme un "mouvement" tout court. Les journaux s'intéressaient vachement plus aux Teddy Boys, évidemment, et c'est dommage,parce qu'il existe très très peu de photos et de documents de ces super-gonzesses. Et ben ces meufs, elles avaient trop grave la classe. Parce qu'elles ont eu la force d'envoyer péter les clichés et les attentes de la société et de la famille. Elles étaient Rock'n'roll quoi. C'était un peu les Riot Grrrls avant l'heure. Et puis, vestimentairement parlant, elles avaient aussi grave la classe, c'est mes nouveaux modèles, préparez vous à des DIY / Tutos couture spécial Teddy girls. Mais surtout, ce qui fait qu'elles ont la classe, au délà de leurs sappes et de leurs coiffures, c'est leur attitude, désinvolte, assumée, ce regard direct qui semble dire "je fais ce que je veux, et si t'es pas content, c'est pareil pov'con" Si toi aussi t'as kiffé les Teddy Girls, tu peux en savoir un peu plus en cliquant ici (site en anglais)