« Parfois j’aimerais, en marge de mes créations, comprendre vraiment comment cela s’est formé et comment cela arrive à la surface, à l’expression. Je voudrais savoir ; j’aimerais qu’il n’y ait pas de choses échappent à la compréhension, à la lumière, que cela soit formulé dans toutes les manières possibles - en sommes maitrisé. Mais cela n’est pas possible et si on s’ingénie à trouver l’explication, on ne sait pas d’où elle vient et si ce n’est pas une illusion, une ingéniosité trompeuse, un leurre ». Léonor Fini ________________________________ Léonor Fini - Somnambule - 1995 __________________________________ Léonor Fini 1908 - 1996 ___________________________________ Léonor Fini - L'entracte de l'apothéose - 1939 Léonor Fini - A l'ombre de l'aube - 1984 Léonor Fini - Ange Sphinge Léonor Fini - Autoportrait - 1968 Léonor Fini - Belle persanne Léonor Fini - Le bout du monde - 1948 Léonor Fini - Cariatide -1986 Léonor Fini - Carrefour d'Hécate Léonor Fini - Chouette Léonor Fini - Autoportrait Léonor Fini -Divinité chthonienne guettant le sommeil d'un jeune homme - 1947 Léonor Fini - D'un jour à l'autre - 1938 Léonor Fini - Elles aiment se déguiser - 1948 Léonor Fini - Etude pour la Fanfalo Léonor Fini - Femme en armure - 1938 Léonor Fini - Fêtes secrètes Léonor Fini - Flagellation Léonor Fini - Hécate Léonor Fini - Héliodora - 1964 Léonor Fini - Histoire d'O Léonor Fini - La bergère de sphinx - 1941 Léonor Fini - La cérémonie - 1960 Léonor Fini - La chambre noire - 1939 Léonor Fini - La curieuse - 1936 Léonor Fini - La dormeuse II - 1995 Léonor Fini - La Fanfalo - 1969 Léonor Fini - La fête secrète - 1964 Léonor Fini - La gardienne - 1989 Léonor Fini - La gardienne à l'oeuf rouge La gardienne des phénix - 1954 Léonor Fini - La leçon de botanique - 1974 Léonor Fini - La passagère - 1964 Léonor Fini - Lapeine capitale - 1969 Léonor Fini - La reine pétrifiée - 1970 Léonor Fini - La toilette inutile - 1964 Léonor Fini - La victime est reine - 1963 Léonor Fini - L'attente Léonor Fini - Le choix du silence - 1987 Léonor Fini - Le double Léonor Fini - Le long chemin - 1974 Léonor Fini - Lepetit sphinx ermite - 1948 Léonor Fini - Le voile - 1956 Léonor Fini - L'élue de la nuit - 1980 Léonor Fini - L'entre deux - 1967 Léonor Fini - Les apatrides - 1994 Léonor Fini - Les carcans - 1984 Léonor Fini - Les comédiens Léonor Fini - Les étrangères - 1968 Léonor Fini - L'escalve - 1980 Léonor Fini - Lieu de naissance - 1958 Léonor Fini - Deux femmes (illustration pour Histoire d'O) - 1954 Léonor Fini - Mémoire de fragments passés - 1984 Léonor Fini - Métamorphoses équivoques - 1953 Léonor Fini - Portrait de Meret Oppenheim - 1938 Léonor Fini - Portrait de Kot Léonor Fini - Portrait de Mrs H - 1943 Léonor Fini - Pour Richard Léonor Fini - Présence sans issue - 1960 Léonor Fini - Qui est-ce ? - 1991 Léonor Fini - Rasch Rasch Rasch, Mein Puppen Warten - 1975 Léonor Fini - Somnambule I - 1995 Léonor Fini - Somnambule III - 1995 Léonor Fini - Sorcière Léonor Fini - Sphinx Philagrial - 1945 Léonor Fini - Timpe, Timpe, Timpe, Tare - 1985 Léonor Fini - Vesper express - 1966 Léonor Fini - Vision rouge - 1984 Léonor Fini - Voyage sans amarres - 1986 Léonor Fini - Voyageur en repos - 1978 Léonor Fini - Après Juliette - vers 1970 Léonor Fini - Chat noir Léonor Fini - Etude pour Poe Léonor Fini - Etude de vénus Léonor Fini - Triptyque Léonor Fini - Visage (étude) Léonor Fini - Outre songe - 1978 __________________________________ "De vrais crétins disent que je peins parfois des perversités. Je ne le suis pas. Je peux dire : des inversions, parfois ou des mélanges qui sont la réalité profonde des êtres. Je ne me sens pas perverse". Léonor Fini Extrait d'une lettre Léonor Fini, Paris 1937 (anonyme) Leonor Fini by George Platt Lynes-New York-1936 __________________________________ « L’humanité de Léonor Fini révèle une affinité, qui n’est peut-être pas tout à fait inconsciente, avec celle des écrivains tels que Poe et certains élisabéthains moins célèbres. Son goût pour le costume est lui aussi révélateur de ce penchant qui n’est pas seulement littéraire. Mais tandis que chez un Delacroix, costume et histoire, tragédie et mythe, ressortaient sur un plan de romantisme explicite et souvent conventionnel qui n’avait rien de mystérieux, la sympathie de Léonor Fini se tourne vers ce je ne sais quoi d’inexprimé, de rêve et d’inavoué qui se trouve dans ces écrivains « sinistres », pour emprunter l’adjectif à Praz, qui dans plusieurs de ses livres sur les décadents à travers les âges, en a fait un usage large et intelligent. Dans ses dessins et en particulier dans la collection exécutée pour illustrer l’œuvre du marquis de Sade, Léonor Fini s’abandonne et se révèle beaucoup plus que dans sa peinture. Non seulement elle y a repris ce mélange de grâce du XVIIIe et de fureur, de cruauté systématique et d’élégance, de raisonnement et de rêve, propre à l’auteur de Juliette, mais elle a également donné au texte une interprétation bien à elle, complète et libre. L’acharnement et la tristesse, le plaisir macabre et la monotonie malsaine de la machin érotique sont représentés avec une grande force dans ses nus insatiables, ses visages voilés de noire mélancolie. Le tout d’une touche légère et cependant charnue, irritée, rigoureuse dans les contours des membres, détendue dans les plis mousseux des vêtements. Ce n’est pas par hasard que Léonor Fini a illustré le marquis de Sade. On peut cesser de parler du surréalisme, on parlera toujours de l’intelligence, que ce soit celle de Léonor Fini ou d’autres ». Alberto Moravia __________________________________ Dans la maison de l'artiste Léonor Fini - Autoportrait avc un scorpion - 1943 __________________________________ « Votre œuvre hésite entre le végétal et l’animal - les mousses, les lichens, avec les plus antiques représentations animales selon le mode le plus antique : la Fable (...) Si vous tenez si ferme la bride de l’animal fabuleux et informe qui déferle dans votre œuvre et peut-être dans votre personne, il me semble, Léonor, que vous craignez beaucoup de vous laisser emporter par la sauvagerie. Vous allez au bal masqué, masquée d’un museau de chat, mais vêtue comme un cardinal romain... » Jean Genet - 1950 __________________________________ Petite mélancolie : Léonor Fini Léonor Fini