Dans sa thèse Des femmes dans la ville : Amiens (1380-1520), Julie Pilorget étudie la place des femmes en milieu urbain au Moyen Âge tardif. L’historienne démontre comment une somme de facteurs a permis à ces citadines – et parfois, travailleuses – d’obtenir certaines libertés.
La place du Féminin dans la Culture ..et toujours penser à : chercher La Femme ..
I/ La coiffure Le Haut Moyen-Âge (Ve au XIIe siècle) La noblesse porte les cheveux longs à proportion de son rang et de sa naissance. Ainsi, les Rois et les Reines mérovingiens (481-751) portent les cheveux longs libres, signe germanique de la royauté. Les cheveux sont divisés en deux tresses cordées avec des rubans qui tombent de chaque coté du visage atteignant parfois les genoux tellement ils sont longs. Les jeunes filles vont tête nue alors que les femmes mariées portent un voile couvrant le cou, les oreilles et une partie de la chevelure, en accord avec les usages francs et ceux de l'Église (« Toute femme qui prie sans avoir la tête voilée déshonore sa tête » Saint Paul, Première Épître aux Corinthiens, XI, 5). Jeunes nobles La chevelure féminine est considérée trop érotique pour être exhibée au public. La chevelure de la femme mariée est considérée légalement comme propriété de l'époux. Vers la fin de l’ère médiévale, l'Église Catholique exercera son influence pour que le voile soit utilisé par toutes les femmes. Coiffure de la période romane Le Bas Moyen-Âge (XIIe au XVe siècle) Au XIIIe siècle apparaissent de nombreuses coiffures : voile, guimpe, gorget, crépine (résille), barbette, coiffe, couvre-chef (à ne pas confondre avec le terme générique), touret, bourrelet… Le touret et la barbette : Il s'agit d'une coiffure emblématique de la noblesse. La barbette est une bande de tissu qui passe sous le menton. La crépine serre principalement à retenir les cheveux. Tresses maintenues dans une résille appelée "crépine" Le bourrelet est fait d’un rouleau rembourré, en brocart ou en velours, posé sur la résille maintenant les cheveux enroulés au-dessus de chaque oreille. A partir du XIVe siècle, la chevelure se dégage pour n'être plus couverte que par un voile léger en mollequin, maintenu par un lien ou un cercle (en orfèvrerie, galon, …) appelé Tressoir ou Circlet. La Guimpe est une pièce de toile qui encadre le cou, portée à l'origine par toutes les Dames sans distinction, puis uniquement par les veuves ou les religieuses. Le gorget se porte sous la robe tandis que la guimpe se porte par-dessus la robe. Au XVe siècle, les coiffures deviennent extravagantes. Les cheveux peuvent être crêpés, tressés, renforcés de fausses mèches, ornés de fils d'or ou de perles, coiffés de voiles et de couvre-chefs en forme de cônes immenses ou de cornes appelés hennins, escoffions ou truffeaux. Escoffions et truffeaux : Truffeau en forme de coeur Voile de lingerie empesée posé sur une coiffure dite "à cornes" Hennin : La longueur du voile indique le rang social de sa propriétaire. S'il atteint la ceinture, il est porté par une bourgeoise. S'il atteint les talons, il est porté par l'épouse d'un chevalier. Et enfin, s'il traine au sol, il est soit porté par la reine, soit par une princesse. La chevelure est complètement cachée sous cette coiffe, et l'on n'hésite pas à épiler toutes les mèches qui dépassent. Le hennin ne tarde pas à atteindre des proportions tellement extravagantes qu'il devient l'objet d'ordonnances restrictives spéciales de la part de l'Église. Hennin dit "papillon" Hennin tronqué Hennin conique qui pouvait atteindre 80cm de hauteur ! Bien évidemment, de telles coiffures ne peuvent être réalisées seules et les dames de la cour disposent de servantes spécialement dévouées à la tache. On les appelle des chambrières. Elles sont en grand nombre et ce sont vraisemblablement les ancêtres des coiffeuses; elles habillent les femmes et les coiffent de voiles, hennins et autres atours pour les grandes occasions. Coiffes paysannes : Les femmes de pauvre condition, qui travaillent souvent en extérieur dans les champs ou sur les marchés, utilisent la coiffure comme un moyen pratique de se protéger du soleil, du vent ou de la pluie. Elles utilisent la plupart du temps un tissu blanc, aussi appelé "touaille", qu'elles disposent de différentes façons afin de ne pas être gênées par leurs longs cheveux pendant l'exécution de leurs taches quotidiennes. La coiffe légère en lin : La coiffe simple de servante : Le chaperon : Il est consitué d'une capuche, d'un camail et d'une cornette. Il fait son apparition au XIIe siècle pour devenir un véritable accessoire de mode aux XIVe et XVe siècles. Accessoire aussi bien porté par les hommes que par les femmes, il est utilisé pour la vie en plein air et les voyages. II/ Soins et beauté des cheveux Les cosmétiques n'existent pas en tant que tels mais la question des soins du corps et de la beauté est tout de même soulevée dans la littérature médicale à la fin du Moyen-Âge. Bien que les soins de beauté soient réprouvés par la chrétienté qui considère que toute volonté d'embellissement n'est que vanité par rapport à l'oeuvre du créateur, les médecins ou "Chirurgiens" distillent leurs recettes d'onguents et de teintures capillaires à travers des ouvrages destinés principalement aux personnes de haut rang. Les élégantes peuvent passer des heures à leur toilette. Et si l'on se penche sur les grands traités médicaux des XIIIe et XIVe siècles, on s'aperçoit vite que leurs soucis ne sont pas bien éloignés des nôtres : épilation, teinture et décoloration, épaississement ou encore pousse des cheveux et prévention de leur chute... Enfin, l'hygiène de la chevelure est importante, qu’il s’agisse de la débarrasser de ses parasites ou de la parfumer, dans une optique à la fois de bien-être et de séduction. Outre la blancheur de son teint et sa jeunesse, la beauté médiévale doit avoir une longue chevelure, de préférence blonde, ondulée ou bouclée. Beauté typique du Moyen-Âge Pour obtenir ce blond roux qui incarne la beauté féminine, les femmes n'hésitent pas à teindre leurs cheveux avec des mixtures de toutes sortes souvent à base de safran, d'alun, de racines de rhubarbe... Lucas Cranach, Princesse Sibylle, 1526 Les Vénitiennes maîtrisent parfaitement "l'Arte biondeggiante", l'art de blondir leurs cheveux. Protégées par un peignoir pour éviter de brunir leur peau diaphane, elles enduisent leurs cheveux d'une mixture, la "bionda", avant de les laisser sécher au soleil plusieurs heures durant à l'aide d'un chapeau sans calotte à très larges bords par le dessus duquel sortent les cheveux. C'est ainsi qu'elles obtiennent le blond roux prisé de l'époque, le fameux "blond vénitien". Le front est un élément important. Il se doit d'être haut et dégagé, épilé très haut pour faire ressortir son bombé. Les belles de l'époque procèdent donc à son épilation par l'application d'un mélange d'orpiment (sulfure naturel d'arsenic) et de chaux vive. Pour empêcher la repousse du poil, elles enduisent ensuite le front dénudé de produits aussi farfelus qu'inutiles comme du sang de chauve-souris, de l'urine d'âne, de la fiente de chat séchée, ou carrément toxiques comme le suc de ciguë, la céruse, le mercure, le plomb... Alesso Baldovinetti, Portrait d'une jeune femme en jaune, 1465 RECETTES RECOMMANDÉES DANS "DE ORNATO MULIERUM" (L'ORNEMENT DES DAMES) POUR LE SOIN DU CHEVEU : POUR TEINDRE LE CHEVEU EN BLOND : 1) Prendre la coque d'une noix et l'écorce du noyer et les faire bouillir dans de l’eau. Avec cette eau mélanger de l’alun et des pommes de chêne (ex-croissance de couleur noire qui se produit sur l'arbre par des piqûres d'insectes), et avec ce mélange enduire le cheveu (l'ayant lavé au préalable), en mettant sur celui-ci les feuilles et en les fixant avec un bandage, pour 2 jours. Tout de suite bien le peigner, de façon à ce que n'importe quel excès soit enlevé. Ensuite mettre un colorant fait de : safran, sang-dragon et henné. Permettre à la femme de se reposer 3 jours et le 4e jour, laver le cheveu avec de l’eau chaude. Et la couleur ne disparaîtra pas facilement. 2) Pulvériser des feuilles et des racines de chou et les mélanger avec des râpures d'ivoire, et cela donnera un jaune pur. Avec la poussière obtenue se laver le cheveu qui restera doré. POUR ECLAIRCIR LA COULEUR DE LA CHEVELURE : Après être sorti du bain, et après s'être lavé les cheveux avec un liquide préparé avec les ingrédients suivants : de la cendre de feuilles de treille, de la paille d'orge, du réglisse, et un pain de pourceau (cyclamen à feuilles roses). Faire bouillir la paille d'orge et le cyclamen dans de l’eau. Dans un pot percé de deux ou trois petits trous à sa base, mettre l'orge, les cendres et le cyclamen. Verser dessus l'eau dans laquelle l'orge et le cyclamen ont bouilli, qui drainera par les trous de la base. Avec le produit obtenu, se laver la tête, et la laisser sécher seule. Le cheveu restera doré et brillant. POUR TEINDRE LA CHEVELURE EN NOIR : D'abord, appliquer un onguent fait avec un petit lézard vert sans la tête et la queue revenu dans l’huile. Tout de suite, prendre des pommes de chêne, les chauffer dans l’huile, les pulvériser, et mélanger avec du vinaigre et un ingrédient noircissant provenant de la Gaule. POUR FAVORISER LA CROISSANCE CAPILLAIRE : Chauffer du pain d'orge, du sel, et de la graisse d'ours. Le cheveu deviendra plus gros et prendra une texture consistante en l'enduisant d'un mélange d'écorce d'orme, d'aigremoine, de racines de saule, d’huile de graines de lin, et une racine de tige végétale. Faites cuire toutes ces choses avec le lait de chèvre ou l'eau et lavez le secteur (l'ayant d'abord rasé). sources : wikipédia, "Une histoire de la beauté" de Dominique Paquet, The history of hairs, "Esthétique et soins du corps dans les traités médicaux latins à la fin du moyen-âge" de L. Moulinier-Brogi
Un peu d'histoire avec cette invention bien peu catholique pour faire taire les femmes qui répandaient des rumeurs au Moyen-Age : La bride de mégère !
I/ La coiffure Le Haut Moyen-Âge (Ve au XIIe siècle) La noblesse porte les cheveux longs à proportion de son rang et de sa naissance. Ainsi, les Rois et les Reines mérovingiens (481-751) portent les cheveux longs libres, signe germanique de la royauté. Les cheveux sont divisés en deux tresses cordées avec des rubans qui tombent de chaque coté du visage atteignant parfois les genoux tellement ils sont longs. Les jeunes filles vont tête nue alors que les femmes mariées portent un voile couvrant le cou, les oreilles et une partie de la chevelure, en accord avec les usages francs et ceux de l'Église (« Toute femme qui prie sans avoir la tête voilée déshonore sa tête » Saint Paul, Première Épître aux Corinthiens, XI, 5). Jeunes nobles La chevelure féminine est considérée trop érotique pour être exhibée au public. La chevelure de la femme mariée est considérée légalement comme propriété de l'époux. Vers la fin de l’ère médiévale, l'Église Catholique exercera son influence pour que le voile soit utilisé par toutes les femmes. Coiffure de la période romane Le Bas Moyen-Âge (XIIe au XVe siècle) Au XIIIe siècle apparaissent de nombreuses coiffures : voile, guimpe, gorget, crépine (résille), barbette, coiffe, couvre-chef (à ne pas confondre avec le terme générique), touret, bourrelet… Le touret et la barbette : Il s'agit d'une coiffure emblématique de la noblesse. La barbette est une bande de tissu qui passe sous le menton. La crépine serre principalement à retenir les cheveux. Tresses maintenues dans une résille appelée "crépine" Le bourrelet est fait d’un rouleau rembourré, en brocart ou en velours, posé sur la résille maintenant les cheveux enroulés au-dessus de chaque oreille. A partir du XIVe siècle, la chevelure se dégage pour n'être plus couverte que par un voile léger en mollequin, maintenu par un lien ou un cercle (en orfèvrerie, galon, …) appelé Tressoir ou Circlet. La Guimpe est une pièce de toile qui encadre le cou, portée à l'origine par toutes les Dames sans distinction, puis uniquement par les veuves ou les religieuses. Le gorget se porte sous la robe tandis que la guimpe se porte par-dessus la robe. Au XVe siècle, les coiffures deviennent extravagantes. Les cheveux peuvent être crêpés, tressés, renforcés de fausses mèches, ornés de fils d'or ou de perles, coiffés de voiles et de couvre-chefs en forme de cônes immenses ou de cornes appelés hennins, escoffions ou truffeaux. Escoffions et truffeaux : Truffeau en forme de coeur Voile de lingerie empesée posé sur une coiffure dite "à cornes" Hennin : La longueur du voile indique le rang social de sa propriétaire. S'il atteint la ceinture, il est porté par une bourgeoise. S'il atteint les talons, il est porté par l'épouse d'un chevalier. Et enfin, s'il traine au sol, il est soit porté par la reine, soit par une princesse. La chevelure est complètement cachée sous cette coiffe, et l'on n'hésite pas à épiler toutes les mèches qui dépassent. Le hennin ne tarde pas à atteindre des proportions tellement extravagantes qu'il devient l'objet d'ordonnances restrictives spéciales de la part de l'Église. Hennin dit "papillon" Hennin tronqué Hennin conique qui pouvait atteindre 80cm de hauteur ! Bien évidemment, de telles coiffures ne peuvent être réalisées seules et les dames de la cour disposent de servantes spécialement dévouées à la tache. On les appelle des chambrières. Elles sont en grand nombre et ce sont vraisemblablement les ancêtres des coiffeuses; elles habillent les femmes et les coiffent de voiles, hennins et autres atours pour les grandes occasions. Coiffes paysannes : Les femmes de pauvre condition, qui travaillent souvent en extérieur dans les champs ou sur les marchés, utilisent la coiffure comme un moyen pratique de se protéger du soleil, du vent ou de la pluie. Elles utilisent la plupart du temps un tissu blanc, aussi appelé "touaille", qu'elles disposent de différentes façons afin de ne pas être gênées par leurs longs cheveux pendant l'exécution de leurs taches quotidiennes. La coiffe légère en lin : La coiffe simple de servante : Le chaperon : Il est consitué d'une capuche, d'un camail et d'une cornette. Il fait son apparition au XIIe siècle pour devenir un véritable accessoire de mode aux XIVe et XVe siècles. Accessoire aussi bien porté par les hommes que par les femmes, il est utilisé pour la vie en plein air et les voyages. II/ Soins et beauté des cheveux Les cosmétiques n'existent pas en tant que tels mais la question des soins du corps et de la beauté est tout de même soulevée dans la littérature médicale à la fin du Moyen-Âge. Bien que les soins de beauté soient réprouvés par la chrétienté qui considère que toute volonté d'embellissement n'est que vanité par rapport à l'oeuvre du créateur, les médecins ou "Chirurgiens" distillent leurs recettes d'onguents et de teintures capillaires à travers des ouvrages destinés principalement aux personnes de haut rang. Les élégantes peuvent passer des heures à leur toilette. Et si l'on se penche sur les grands traités médicaux des XIIIe et XIVe siècles, on s'aperçoit vite que leurs soucis ne sont pas bien éloignés des nôtres : épilation, teinture et décoloration, épaississement ou encore pousse des cheveux et prévention de leur chute... Enfin, l'hygiène de la chevelure est importante, qu’il s’agisse de la débarrasser de ses parasites ou de la parfumer, dans une optique à la fois de bien-être et de séduction. Outre la blancheur de son teint et sa jeunesse, la beauté médiévale doit avoir une longue chevelure, de préférence blonde, ondulée ou bouclée. Beauté typique du Moyen-Âge Pour obtenir ce blond roux qui incarne la beauté féminine, les femmes n'hésitent pas à teindre leurs cheveux avec des mixtures de toutes sortes souvent à base de safran, d'alun, de racines de rhubarbe... Lucas Cranach, Princesse Sibylle, 1526 Les Vénitiennes maîtrisent parfaitement "l'Arte biondeggiante", l'art de blondir leurs cheveux. Protégées par un peignoir pour éviter de brunir leur peau diaphane, elles enduisent leurs cheveux d'une mixture, la "bionda", avant de les laisser sécher au soleil plusieurs heures durant à l'aide d'un chapeau sans calotte à très larges bords par le dessus duquel sortent les cheveux. C'est ainsi qu'elles obtiennent le blond roux prisé de l'époque, le fameux "blond vénitien". Le front est un élément important. Il se doit d'être haut et dégagé, épilé très haut pour faire ressortir son bombé. Les belles de l'époque procèdent donc à son épilation par l'application d'un mélange d'orpiment (sulfure naturel d'arsenic) et de chaux vive. Pour empêcher la repousse du poil, elles enduisent ensuite le front dénudé de produits aussi farfelus qu'inutiles comme du sang de chauve-souris, de l'urine d'âne, de la fiente de chat séchée, ou carrément toxiques comme le suc de ciguë, la céruse, le mercure, le plomb... Alesso Baldovinetti, Portrait d'une jeune femme en jaune, 1465 RECETTES RECOMMANDÉES DANS "DE ORNATO MULIERUM" (L'ORNEMENT DES DAMES) POUR LE SOIN DU CHEVEU : POUR TEINDRE LE CHEVEU EN BLOND : 1) Prendre la coque d'une noix et l'écorce du noyer et les faire bouillir dans de l’eau. Avec cette eau mélanger de l’alun et des pommes de chêne (ex-croissance de couleur noire qui se produit sur l'arbre par des piqûres d'insectes), et avec ce mélange enduire le cheveu (l'ayant lavé au préalable), en mettant sur celui-ci les feuilles et en les fixant avec un bandage, pour 2 jours. Tout de suite bien le peigner, de façon à ce que n'importe quel excès soit enlevé. Ensuite mettre un colorant fait de : safran, sang-dragon et henné. Permettre à la femme de se reposer 3 jours et le 4e jour, laver le cheveu avec de l’eau chaude. Et la couleur ne disparaîtra pas facilement. 2) Pulvériser des feuilles et des racines de chou et les mélanger avec des râpures d'ivoire, et cela donnera un jaune pur. Avec la poussière obtenue se laver le cheveu qui restera doré. POUR ECLAIRCIR LA COULEUR DE LA CHEVELURE : Après être sorti du bain, et après s'être lavé les cheveux avec un liquide préparé avec les ingrédients suivants : de la cendre de feuilles de treille, de la paille d'orge, du réglisse, et un pain de pourceau (cyclamen à feuilles roses). Faire bouillir la paille d'orge et le cyclamen dans de l’eau. Dans un pot percé de deux ou trois petits trous à sa base, mettre l'orge, les cendres et le cyclamen. Verser dessus l'eau dans laquelle l'orge et le cyclamen ont bouilli, qui drainera par les trous de la base. Avec le produit obtenu, se laver la tête, et la laisser sécher seule. Le cheveu restera doré et brillant. POUR TEINDRE LA CHEVELURE EN NOIR : D'abord, appliquer un onguent fait avec un petit lézard vert sans la tête et la queue revenu dans l’huile. Tout de suite, prendre des pommes de chêne, les chauffer dans l’huile, les pulvériser, et mélanger avec du vinaigre et un ingrédient noircissant provenant de la Gaule. POUR FAVORISER LA CROISSANCE CAPILLAIRE : Chauffer du pain d'orge, du sel, et de la graisse d'ours. Le cheveu deviendra plus gros et prendra une texture consistante en l'enduisant d'un mélange d'écorce d'orme, d'aigremoine, de racines de saule, d’huile de graines de lin, et une racine de tige végétale. Faites cuire toutes ces choses avec le lait de chèvre ou l'eau et lavez le secteur (l'ayant d'abord rasé). sources : wikipédia, "Une histoire de la beauté" de Dominique Paquet, The history of hairs, "Esthétique et soins du corps dans les traités médicaux latins à la fin du moyen-âge" de L. Moulinier-Brogi
I/ La coiffure Le Haut Moyen-Âge (Ve au XIIe siècle) La noblesse porte les cheveux longs à proportion de son rang et de sa naissance. Ainsi, les Rois et les Reines mérovingiens (481-751) portent les cheveux longs libres, signe germanique de la royauté. Les cheveux sont divisés en deux tresses cordées avec des rubans qui tombent de chaque coté du visage atteignant parfois les genoux tellement ils sont longs. Les jeunes filles vont tête nue alors que les femmes mariées portent un voile couvrant le cou, les oreilles et une partie de la chevelure, en accord avec les usages francs et ceux de l'Église (« Toute femme qui prie sans avoir la tête voilée déshonore sa tête » Saint Paul, Première Épître aux Corinthiens, XI, 5). Jeunes nobles La chevelure féminine est considérée trop érotique pour être exhibée au public. La chevelure de la femme mariée est considérée légalement comme propriété de l'époux. Vers la fin de l’ère médiévale, l'Église Catholique exercera son influence pour que le voile soit utilisé par toutes les femmes. Coiffure de la période romane Le Bas Moyen-Âge (XIIe au XVe siècle) Au XIIIe siècle apparaissent de nombreuses coiffures : voile, guimpe, gorget, crépine (résille), barbette, coiffe, couvre-chef (à ne pas confondre avec le terme générique), touret, bourrelet… Le touret et la barbette : Il s'agit d'une coiffure emblématique de la noblesse. La barbette est une bande de tissu qui passe sous le menton. La crépine serre principalement à retenir les cheveux. Tresses maintenues dans une résille appelée "crépine" Le bourrelet est fait d’un rouleau rembourré, en brocart ou en velours, posé sur la résille maintenant les cheveux enroulés au-dessus de chaque oreille. A partir du XIVe siècle, la chevelure se dégage pour n'être plus couverte que par un voile léger en mollequin, maintenu par un lien ou un cercle (en orfèvrerie, galon, …) appelé Tressoir ou Circlet. La Guimpe est une pièce de toile qui encadre le cou, portée à l'origine par toutes les Dames sans distinction, puis uniquement par les veuves ou les religieuses. Le gorget se porte sous la robe tandis que la guimpe se porte par-dessus la robe. Au XVe siècle, les coiffures deviennent extravagantes. Les cheveux peuvent être crêpés, tressés, renforcés de fausses mèches, ornés de fils d'or ou de perles, coiffés de voiles et de couvre-chefs en forme de cônes immenses ou de cornes appelés hennins, escoffions ou truffeaux. Escoffions et truffeaux : Truffeau en forme de coeur Voile de lingerie empesée posé sur une coiffure dite "à cornes" Hennin : La longueur du voile indique le rang social de sa propriétaire. S'il atteint la ceinture, il est porté par une bourgeoise. S'il atteint les talons, il est porté par l'épouse d'un chevalier. Et enfin, s'il traine au sol, il est soit porté par la reine, soit par une princesse. La chevelure est complètement cachée sous cette coiffe, et l'on n'hésite pas à épiler toutes les mèches qui dépassent. Le hennin ne tarde pas à atteindre des proportions tellement extravagantes qu'il devient l'objet d'ordonnances restrictives spéciales de la part de l'Église. Hennin dit "papillon" Hennin tronqué Hennin conique qui pouvait atteindre 80cm de hauteur ! Bien évidemment, de telles coiffures ne peuvent être réalisées seules et les dames de la cour disposent de servantes spécialement dévouées à la tache. On les appelle des chambrières. Elles sont en grand nombre et ce sont vraisemblablement les ancêtres des coiffeuses; elles habillent les femmes et les coiffent de voiles, hennins et autres atours pour les grandes occasions. Coiffes paysannes : Les femmes de pauvre condition, qui travaillent souvent en extérieur dans les champs ou sur les marchés, utilisent la coiffure comme un moyen pratique de se protéger du soleil, du vent ou de la pluie. Elles utilisent la plupart du temps un tissu blanc, aussi appelé "touaille", qu'elles disposent de différentes façons afin de ne pas être gênées par leurs longs cheveux pendant l'exécution de leurs taches quotidiennes. La coiffe légère en lin : La coiffe simple de servante : Le chaperon : Il est consitué d'une capuche, d'un camail et d'une cornette. Il fait son apparition au XIIe siècle pour devenir un véritable accessoire de mode aux XIVe et XVe siècles. Accessoire aussi bien porté par les hommes que par les femmes, il est utilisé pour la vie en plein air et les voyages. II/ Soins et beauté des cheveux Les cosmétiques n'existent pas en tant que tels mais la question des soins du corps et de la beauté est tout de même soulevée dans la littérature médicale à la fin du Moyen-Âge. Bien que les soins de beauté soient réprouvés par la chrétienté qui considère que toute volonté d'embellissement n'est que vanité par rapport à l'oeuvre du créateur, les médecins ou "Chirurgiens" distillent leurs recettes d'onguents et de teintures capillaires à travers des ouvrages destinés principalement aux personnes de haut rang. Les élégantes peuvent passer des heures à leur toilette. Et si l'on se penche sur les grands traités médicaux des XIIIe et XIVe siècles, on s'aperçoit vite que leurs soucis ne sont pas bien éloignés des nôtres : épilation, teinture et décoloration, épaississement ou encore pousse des cheveux et prévention de leur chute... Enfin, l'hygiène de la chevelure est importante, qu’il s’agisse de la débarrasser de ses parasites ou de la parfumer, dans une optique à la fois de bien-être et de séduction. Outre la blancheur de son teint et sa jeunesse, la beauté médiévale doit avoir une longue chevelure, de préférence blonde, ondulée ou bouclée. Beauté typique du Moyen-Âge Pour obtenir ce blond roux qui incarne la beauté féminine, les femmes n'hésitent pas à teindre leurs cheveux avec des mixtures de toutes sortes souvent à base de safran, d'alun, de racines de rhubarbe... Lucas Cranach, Princesse Sibylle, 1526 Les Vénitiennes maîtrisent parfaitement "l'Arte biondeggiante", l'art de blondir leurs cheveux. Protégées par un peignoir pour éviter de brunir leur peau diaphane, elles enduisent leurs cheveux d'une mixture, la "bionda", avant de les laisser sécher au soleil plusieurs heures durant à l'aide d'un chapeau sans calotte à très larges bords par le dessus duquel sortent les cheveux. C'est ainsi qu'elles obtiennent le blond roux prisé de l'époque, le fameux "blond vénitien". Le front est un élément important. Il se doit d'être haut et dégagé, épilé très haut pour faire ressortir son bombé. Les belles de l'époque procèdent donc à son épilation par l'application d'un mélange d'orpiment (sulfure naturel d'arsenic) et de chaux vive. Pour empêcher la repousse du poil, elles enduisent ensuite le front dénudé de produits aussi farfelus qu'inutiles comme du sang de chauve-souris, de l'urine d'âne, de la fiente de chat séchée, ou carrément toxiques comme le suc de ciguë, la céruse, le mercure, le plomb... Alesso Baldovinetti, Portrait d'une jeune femme en jaune, 1465 RECETTES RECOMMANDÉES DANS "DE ORNATO MULIERUM" (L'ORNEMENT DES DAMES) POUR LE SOIN DU CHEVEU : POUR TEINDRE LE CHEVEU EN BLOND : 1) Prendre la coque d'une noix et l'écorce du noyer et les faire bouillir dans de l’eau. Avec cette eau mélanger de l’alun et des pommes de chêne (ex-croissance de couleur noire qui se produit sur l'arbre par des piqûres d'insectes), et avec ce mélange enduire le cheveu (l'ayant lavé au préalable), en mettant sur celui-ci les feuilles et en les fixant avec un bandage, pour 2 jours. Tout de suite bien le peigner, de façon à ce que n'importe quel excès soit enlevé. Ensuite mettre un colorant fait de : safran, sang-dragon et henné. Permettre à la femme de se reposer 3 jours et le 4e jour, laver le cheveu avec de l’eau chaude. Et la couleur ne disparaîtra pas facilement. 2) Pulvériser des feuilles et des racines de chou et les mélanger avec des râpures d'ivoire, et cela donnera un jaune pur. Avec la poussière obtenue se laver le cheveu qui restera doré. POUR ECLAIRCIR LA COULEUR DE LA CHEVELURE : Après être sorti du bain, et après s'être lavé les cheveux avec un liquide préparé avec les ingrédients suivants : de la cendre de feuilles de treille, de la paille d'orge, du réglisse, et un pain de pourceau (cyclamen à feuilles roses). Faire bouillir la paille d'orge et le cyclamen dans de l’eau. Dans un pot percé de deux ou trois petits trous à sa base, mettre l'orge, les cendres et le cyclamen. Verser dessus l'eau dans laquelle l'orge et le cyclamen ont bouilli, qui drainera par les trous de la base. Avec le produit obtenu, se laver la tête, et la laisser sécher seule. Le cheveu restera doré et brillant. POUR TEINDRE LA CHEVELURE EN NOIR : D'abord, appliquer un onguent fait avec un petit lézard vert sans la tête et la queue revenu dans l’huile. Tout de suite, prendre des pommes de chêne, les chauffer dans l’huile, les pulvériser, et mélanger avec du vinaigre et un ingrédient noircissant provenant de la Gaule. POUR FAVORISER LA CROISSANCE CAPILLAIRE : Chauffer du pain d'orge, du sel, et de la graisse d'ours. Le cheveu deviendra plus gros et prendra une texture consistante en l'enduisant d'un mélange d'écorce d'orme, d'aigremoine, de racines de saule, d’huile de graines de lin, et une racine de tige végétale. Faites cuire toutes ces choses avec le lait de chèvre ou l'eau et lavez le secteur (l'ayant d'abord rasé). sources : wikipédia, "Une histoire de la beauté" de Dominique Paquet, The history of hairs, "Esthétique et soins du corps dans les traités médicaux latins à la fin du moyen-âge" de L. Moulinier-Brogi
La démondialisation ou le réveil des identités nationales.
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Issue d’une famille noble, elle entra au couvent à l’âge de huit ans, parce que son père avait promis de donner son dixième enfant à l’Église, d’abord pour son instruction puis po…
The Accolade--Edmund Blair Leighton, 1901
Cette charmante naïade coulait des jours paisibles en Carie près d’une fontaine qui portait son nom. Méprisant le tir à l’arc et la chasse, Salmacis préférait, au contraire de ses sœurs intrépides qui hantaient les forêts et les bois, la solitude et...
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Avec sa vision de la femme, de son corps et… de la sexualité, Hildegarde de Bingen fait figure de femme moderne au Moyen-Âge !
This portrait of Princess Sybille of Cleves (1512-1554) was painted when she was fourteen years old and newly betrothed to Johann Friedrich I (1503-1554), the future Elector of Saxony. The oldest daughter of Johann III, Duke of Cleves, and Maria of Jülich-Berg, Sybille grew up at court in Düsseldorf with her sister Anne, one of the future wives of Henry VIII. Her marriage into the House of Saxony placed Sybille in the middle of the greatest ideological struggle of the sixteenth century, a reformation not only of the church but also of the state. A committed friend and supporter of Martin Luther, Johann Friedrich was actively engaged in the Reformation and took dramatic political and military risks to protect the reformatory movement. Sybille conducted a correspondence of her own with Martin Luther and actively supported her husband's many campaigns, defending Wittenberg in his absence during Emperor Charles V's siege of the city in 1546. This portrait of Sybille was painted sometime after her betrothal to Johann Friedrich in September 1526 and before their marriage on 3 June 1527. Emperor Charles V and Johann Friedrich's uncle, the Elector Friedrich III (called the Wise), had arranged a marriage between the future Elector and the Emperor's youngest sister Katharina in 1521. With no wedding having materialized by February 1524 and the marriage of Katharina to her cousin, King John III of Portugal, taking place in February 1525, the Elector began searching for another bride for his nephew. Johann Friedrich's betrothal to Sybille of Cleves took place at Burg on the Wupper on 8 September 1526 and the wedding ceremony followed on 3 June 1527 at Torgau. Lucas Cranach provided the lavish decorations. The jeweled and feathered wreath, the object most associated with the bride in sixteenth-century Germany, is the most obvious indication that this portrait was painted after Sybille's betrothal in September 1526. The wreath was linked symbolically to the bride's virginity, and she presented it to the groom at the engagement and wedding ceremonies as both a testament to and an offering of her virtue. The procession to the church was an important part of the wedding ceremony on all societal levels and at this time the bride would wear her hair loose or uncovered apart from the wreath, as Sybille appears here. In her procession into Saxony, Sybille was accompanied by two hundred horses ridden by the nobility of Jülich and Cleves. Apart from the wreath, symbols of her betrothal to Johann Friedrich are literally woven into the fabric of Sybille's dress. The House of Saxony is symbolized by the pattern in the gold fabric of her sleeves and around her waist and the three large interconnected chains around her chest. The pendant hanging from her neck announces the joining of the two families and suggests that this portrait was commissioned by her father. The letters on the pendant, 'i/j b c s', indicate both her lineage and the family she is soon to join - her father's full title was Duke of Iülich/Jülich, Berg and Cleves, and the dynasty she is joining is that of Saxony. A second betrothal portrait of Sybille of Cleves by Cranach appears together with a pendant of Johann Friedrich in Weimar (fig. 1; Schlossmuseum, oil on panel, 55 x 36 cm.). Both panels, signed with the artist's mark and dated 1526, are taller and slightly narrower than the present portrait. Sybille wears the same dress with the Saxon pattern woven into the gold fabric and the three large chains around her chest. Her hair is similarly worn down and the wedding wreath likewise sits at an angle on her head. Subtle changes in her pose and appearance, however, suggest a slightly different moment and, perhaps, the passage of time. The Weimar painting shows Sybille in a similar three-quarter-length pose against a dark background and her hands, rather than clasping one another at her waist, are held one over the other in a slightly lower position. Her hair has been pulled behind her shoulders and her face has taken on a more mature aspect. Her features and bone structure are more defined and her gaze appears to be more purposeful as she looks in the direction of her husband. Two changes in Sybille's dress are significant: her dress is red, the color of the dynasty of Cleves, and the pendant bearing her father's initials has been replaced with a jeweled cross. While Friedländer dated the present painting to 1525 largely due to the sitter's more youthful appearance, the details of Sybille's dress confirm that both this portrait and the Weimar pendant were painted during her nine-month betrothal to Johann Friedrich. Every aspect of these portraits, from the fabrics and jewels to her hair and her pose, had some significance to the contemporary viewer and while not all of the iconography is decipherable today, the differences between the Weimar painting and the present portrait may explain something about the circumstances in which they were created. As a pendant, the Weimar portrait served as a visual record of the formal joining of the houses of Saxony and Cleves. As with the divisions of a coat of arms, she represented her family by wearing the colors of her dynasty but the replacement of the more personal pendant bearing her father's initials may be an acknowledgment of the necessary shift of her loyalties from her own family to that of her husband. No pendant to our portrait is known and the green fabric of Sybille's dress has no connection with either house. It could have been a color that she particularly liked or carried some general association, as in previous centuries, with hope. There is no question that the pendant in this painting emphasizes her own lineage and it is possible that this portrait was made for Sybille's family in Cleves while the one in Weimar was an official portrait documenting the match. Cranach's linear style and his abstract sense of volume indicated by the concentric bands around Sybille's chest and arms lends itself to the use of the portrait medium as a way of signaling status. In court portraiture of this period the signaling of status was the goal. The union between Sybille of Cleves and Johann Friedrich of Saxony was a successful one and seems to have been genuinely affectionate. They had four sons, three of whom lived to adulthood to become Dukes of Saxony, Saxe-Weimar and Saxe-Gotha. Johann Friedrich conceded the capital city of Wittenberg to Charles V in 1547 in order to save the lives of his wife and sons and Luther's letter to Sybille of 30 March 1544 reflects her feelings of loss when he was away: That your Electoral Princessly Grace is unhappy because Our Most Gracious Lord, Your Electoral Princessly Grace's husband, is away, I can well believe. But because it is necessary, and because his absence is in the service and for the good of Christianity and the German nation, we must bear it patiently in accordance with God's will. If the devil were able to keep the peace, then we would have more peace and less to do, and especially less unpleasantness to bear.