Ce château de taille modeste est une merveille d'élégance dans le plus pur style du début du XVIIIe siècle. C'est Pierre Bullet aidé de son fils Jean-Baptiste Bullet de Chamblain qui en commença les plans en 1699. Le château fut terminé en 1707. Entre temps, il avait changé de propriétaire. En effet Charles Renouard de la Touane, le premier commanditaire, trésorier à l'extraordinaire des guerres, avait fait une faillite retentissante et était mort (selon les sources en 1701 ou en 1704). C'est un de ses collègues financiers, Paul Poisson de Bourvallais qui prit sa suite. Ce dernier conserva le château jusqu'en 1718 quand il fut aussi condamné à payer une amende formidable. Il mourut d'ailleurs six mois plus tard. En ce temps-là, les financiers s'enrichissaient vite et pas toujours honnêtement. Jalousés par la noblesse, ils ne tardaient pas à sombrer. Le château de Champs fut adjugé à la princesse de Conti, Marie-Anne de Bourbon, alias mademoiselle de Blois, fille de Lousi XIV et de sa favorite Louise de La Vallière. Elle le cèda en 1739, à son cousin Charles-François de La Baume-Le Blanc, duc de La Vallière, qui le légua à son fils Louis-César en 1755. Ce dernier engage des travaux et en particulier il charge Christophe Huet (1700-1759) de la décoration. Celui-ci crée le salon chinois qui reste la pièce la plus remarquable. De 1757 à 1759, la Marquise de Pompadour loue le château à son ami qui ne veut plus l'habiter. Finalement, le duc de La Vallière vend le domaine à Gabriel-Michel de Tharon. La fille de celui-ci en hérite, mais sous la Révolution elle finit, comme beaucoup, sur l'échafaud. Le Château est alors saisi comme bien national. Au XIXe siècle, il passe de mains en mains et ce n'est qu'en 1895 que Louis Cahen d'Anvers, banquier richissime l'acquiert. C'est le début de la résurrection du château. Le nouveau propriétaire le fait restaurer et remeubler par Walter André Destailleur (1867-1940). Charles Cahen d'Anvers le reçoit en héritage, et il en fait finalement don à l'état en 1935. Jusqu'en 1974, il servit à recevoir les chefs d'état en visite en France. En 2007, un plafond s'écroule. L'ignoble mérule pleureuse a attaqué insidieusement les boiseries. Il a fallu six ans pour redonner au château sa splendeur. Il est rouvert au public depuis juin 2013. Tout de suite après le vestibule, s'ouvre le grand salon. On y découvre entre autres de belles porcelaines de Chine. Lui succède le fumoir, pièce plus modeste. On entre ensuite dans le salon chinois, pièce à la fois insolite et magnifique. Ce genre de décor délicat était très à la mode au milieu du XVIIIe siècle. Evidemment, les motifs et décorations sont inspirés d'un extrême-orient de fantaisie. Les fauteuils sont recouverts de tapisseries illustrant les fables de La Fontaine. Vient ensuite le salon rouge qui fut l'ancienne chambre de l'épouse de Louis Cahen d'Anvers et qui fut plus tard transformée en bureau. Le portrait du fond est attribué à Pompeo Batoni et certains y voient la marquise de Pompadour. Il y a certes une légère ressemblance, mais c'est peu probable, quand on compare avec ce portrait de la marquise par Boucher, de l'époque où elle était locataire de Champs. Le cabinet en camaïeu était à l'origine un cabinet de toilette. Christophe Huet y a peint un très joli décor de chinoiseries dans des tons de bleu. La salle à manger au décor assez léger au regard des autres pièces. Un grand tableau représentant une scène de chasse rappelle que le domaine était largement dévolu à cette activité qui était le passe-temps favori de la noblesse. De grandes vasques en marbre sont alimentées en eau par des fontaines à visages humains dorés. Une curiosité est la salle à manger des enfants qui fut une salle de bains au XVIIIe siècle. La marquise de Pompadour l'avait fait décorer en stuc imitant le marbre par Louis Mansiaux stucateur du roi. On aperçoit au fond, entre la cheminée et la fenêtre, une chaise d'enfant. C'était celle qu'on utilisait pour Nissim de Camondo, fils d'Irène Cahen d'Anvers et petit-fils des propriétaires. Décoré de sculptures monumentales, l'escalier d'honneur permet d'accéder au premier étage. Il était destiné à impressionner les visiteurs par son importance. La rampe d'escalier porte le monogramme LC pour Louis Cahen. On accède tout de suite au salon de musique, puis à la chambre bleue et à la chambre d'honneur. Les deux portraits du salon de musique sont ceux du couple Cahen d'Anvers. La chambre d'honneur bien que datant du XIXe siècle reprend les codes du XVIIIe avec sa balustrade séparant l'alcôve du reste de la pièce et son lit à la duchesse. Les boiseries sont finement sculptées de décor d'oiseaux. Le mobilier est aussi particulièrement beau. La salon d'angle ainsi nommé parce qu'il est au coin du château, côté jardin, sur lequel les fenêtres s'ouvrent. Ce portrait de Louis XIV à l'âge de dix ans est dû à Pierre Mignard (1612-1695), peintre auteur de nombreux portraits et de la fresque du dôme du Val-de-Grâce (ici) La chambre de Monsieur et Madame est celle où dormait le couple de Charles Cahen d'Anvers et son épouse. Là encore on peut voir sur les murs et au plafond de magnifiques sculptures représentant des scènes mythologiques. Le tableau représentant Flore sous les traits d'un dame inconnue, est de Nicolas de Largillière (1656-1746). Les deux salles de bain qui suivent bénéficient du confort nouveau à la fin du XIXe siècle. Dans le fond à droite, sous un décor fleuri très frais, le cabinet d'aisance. Pour finir, la chambre grise a conservé ses boiseries d'origine. Le tableau est de Jean Raoux (1677-1734) et représente une femme inconnue. La façade côté jardin est certainement la plus remarquable et la plus élégante avec son avant-corps en arrondi. Le domaine à l'origine comportait 600 hectares de terres agricoles, de bois et de jardins destinés à la chasse. Il ne reste aujourd'hui "que 85 hectares". Les jardins à la française ont été conçus au XVIIIe par Claude Desgot, élève d'André Le Nôtre. Il fut suivi par son gendre Garnier d'Isle. A partir de 1895, Henri Duchêne prend en charge la restitution du parc en le composant en jardin mixte, régulier au centre, irrégulier dans les autres parties. Le bassin de Scylla situé à quelques centaines de mètres du château est assez impressionnant. Il s'inspire d'une légende mythologique gréco-latine. Scylla était une nymphe d'une grande beauté. Le dieu Glaucos tomba amoureux d'elle, mais elle le repoussa. Glaucos prêt à tout, demanda à Circé un philtre d'amour. En fait, Circé était elle-même amoureuse de Glaucos et jalouse de Scylla. Elle confectionna une potion qui n'avait rien à voir avec l'amour. Quand Glaucos versa cette préparation dans le bain de Scylla, elle se transforma en monstre avec des têtes de chien et de serpents qui sortaient de son corps. Depuis, elle a élu domicile dans le détroit de Messine où elle terrorise les marins avec son vis-à-vis Charibde. Elle est citée dans plusieurs histoires, telles l'Odyssée, l'expédition des Argonautes, etc.. Cette fontaine pourrait dater de 1895 et être due à Walter Destailleur (architecte) et Henri Duchêne (paysagiste) cités plus haut. Malheureusement, on ignore qui en fut le sculpteur. La partie boisée du parc est sillonnée de sentiers aboutissant à des clairières où on découvre des décors de vasques ou de statues. Une impressionnante tonnelle en bois est ornée de sculptures. Vue de la partie centrale du parc aménagé à la française depuis le premier étage.
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Ladies hat styles from 1776-1790 by Rose Bertin. Hat styles of famous Rose Bertin the world’s first acclaimed couturier at the court of Marie-Antoinette.
(Attention, article au kilomètre!) Voici une petite fiche récapitulative de quelques types de robes de cour portés au XVIIIe. C'est bien entendu très réducteur puisque l'exercice du jeu était d'essayer de dégager de grandes lignes directrices pour essayer de s'y retrouver un peu... Les chiffres renvoient aux illustrations plus bas. Pays Nom Dates Composition Tissus France 1. Grand habit (de cour à la française) Tout le XVIIIe siècle Grand corps baleiné à épaulettes posées horizontalement sur l'épaule, jupe portée sur grands paniers (surtout dans les années 1740-60), queue (traîne), manches ornées de « petits bonhommes”. Le port du corset (de même coupe que le grand corps mais moins baleiné) est accepté lors des relevailles ou si la personne est plus faible physiquement, mais doit être porté avec une pèlerine. Je pense me pencher sur les accessoires dans un article particulier. Brocard, lamé d’or ou d’argent, velours orné de fourrure pour l’hiver, taffetas brodé d’or et d’argent. Le grand habit porté lors de la présentation à la cour est noir orné d’or (dentelle, réseau, etc). Normalement, grand corps, jupe et queue sont de même étoffe et même couleur. Dans les années 1780, les mariages sont autorisés, ainsi que les superpositions d’étoffes pour garnir la jupe et la queue. Les décorations sont essentiellement des broderies et dentelles (métalliques ou pas), des joyaux. Les grands ramages colorés et métalliques sont remplacés par des étoffes plus légères, unies ou à petites rayures et petits motifs sous le règne de Louis XVI. France 2. Robe à la Française Acceptée à partir du dernier tiers du XVIIIe siècle (les années 1770) Sur un corps baleiné et grands paniers. Très ornée (ont dit « parée » à l’époque), les plis du dos se font moins larges à partit des années 1780, les plis sur les hanches ne sont plus de grands plis plats mais des fronces. Portée avec une pièce d'estomac épinglée sur le devant ou des compères (corsage boutonné ou épinglé directement devant). Elle est très ornée, "parée". Tissus plus légers que le brocard : satin de soie en particulier, pékin de soie façonné, gros, taffetas. Malheureusement, ces tissus sont difficiles à trouver aujourd’hui ou très cher. Le satin peut très bien faire l’affaire. Décors de dentelle, ruchés, broderies, gaze, blonde, paillettes et sequins. Beaucoup plus de « fanfreluches » dans la décoration à la fin du siècle. Les couleurs ne sont pas obligatoirement les mêmes pour jupe et manteau. Angleterre 3. Mantua Tout le XVIIIe La mantua dérive du manteau de robe né sous Louis XIV (également appelé mantua en anglais) : sur corps baleiné et grands paniers qui deviennent particulièrement importants dans les années 1740 et demeurent jusqu’à la fin du siècle. Ils ont une forme très carrée (beaucoup plus qu’en France). Le manteau de robe est d’un seul tenant et forme des plis au dos, qui sont cousus sur toute la hauteur du dos. Des petits retroussis sur les côté au dos (cf photos). Manches intégrées au manteau de robe avec manches en raquettes ou engageantes. Pièce d’estomac rapportée épinglée sur le corps baleiné. Brocard, lamé d’or ou d’argent, velours orné de fourrure pour l’hiver, taffetas brodé d’or et d’argent. La fin du siècle privilégie également des étoffes un peu moins lourdes que les brocards (satins, taffetas). Manteau et jupe sont de même étoffe. Russie 4. Robe de cour russe 1780-1800 Corps baleiné ou corset, paniers/cul, jupe et manteau de robe « à la turque » (c’est-à-dire d’un seul tenant des épaules au bas de l’ourlet, sans couture à la taille et dont le devant est coupé en biais) à petites manches (mancherons) laissant passer les manches longues de la soubreveste, des bretelles partant du dos des épaules se croisent et se nouent devant en ceinture. Motifs du manteau souvent rayés et ornés de franges. Toute étoffe de soie (satin, velours, façonné), les lamés d’or ou d’argent. Le motif rayé est particulièrement apprécié. Décoration de franges très fréquentes (au bord des mancherons et sur la coupe en biais du manteau). Décoration de dentelle à l’encolure et au bout des manches. Le manteau peut être dans une étoffe différente du grand corps et de la jupe. Suède 5. Costume de cour suédois 1778- elle est encore portée au XXe siècle, mais la forme a été adapatée L’idée était d’adapter un costume plus adapté au climat. L’inspiration se veut Renaissance française, de l’époque d’Henri IV (n’oublions pas que Louis XVI était comparé au nouvel Henri IV lors de son couronnement et que l’époque était très à la mode). La coupe s’apparente à une robe à la polonaise. Pour avoir plus de détails, je vous conseille d’aller voir le blog d’Elisa Isis’s wardrobe Le blog de Caroline Anno 1776 Des images ici L’article wikipedia en suédois (utilisez un traducteur en ligne !) qui présente des images Les tissus utilisés semblent avoir été fait de satin de soie, de façonnés, de taffetas. Le noir était utilisé pour les événements quotidien, sorte de « petit habit de cour », associé avec une autre couleur en fonction de la personne à laquelle était attachée la femme qui portait la tenue (rouge pour le roi, bleu pour la reine, jaune pour la douairière, il semble également que le rose se portrait). A l’origine la version de gala était rouge vif avec les accessoires blancs mais au final, elle devint blanche avec décors bleus ciel (et l’inverse pour les hommes !). Il n’existe pas de témoignage visuel de cette version (peinture, robe). Il existe une troisième version pour la campagne jaune avec décors bleus. Théoriquement, il semble que toutes les couleurs étaient permises mais seules de versions noires, bleues et grises sont attestés. Les illustrations (cliquez dessus pour agrandir!) 1. Le grand habit à la française: Années 1730, Stiemart, La Reine Marie Leczinska; 1751, Nattier, Marie Josèphe de Saxe, dauphine de France; 1758, Nattier, Madame Adélaïde tenant une partition; Années 1760 Meytens, Marie Amélie de Habsbourg Lorraine. Des brocards colorés, réhaussés d'or et d'argent, les paniers s'élargissent dans les années 1740 (je vais y revenir dans un article spécial), les têtes sont petites et poudrées, décorées de brillants, perles, fleurs et aigrettes. Les devants de corsage sont décorés de broderies ou de bijoux (devants de corsage). Garde robe de la reine Marie Leczinska, printemps 1735. Garde robe de la reine Marie Leczinska, 1736 Garde robe de la reine Marie Leczinska, 1736 1770 Ducreux, La dauphine Marie Antoinette; 1775, Dagoty, La Reine Marie Antoinette; 1775, Drouais, la comtesse d'Artois; années 1770, la Reine Marie Antoinette Dans les années 1770, la coiffure monte en hauteur, les décorations deviennent plus nombreuses mais en même temps de matières plus légères (gaze, mousseline, etc.). Les paniers restent extrêmement larges. Les coiffures sont ornées de hautes plumes d'autruche. Années 1780: la reine Marie Antoinette, Maria Amalia de Habsbourg Lorraine, Frédérique Sophie de Prusse, Marie Antoinette. Charles-Germain de Saint-Aubin, dame en robe de cour de présentation, avec panier garnie en échelle de Jacob. ©Photo Les Arts Décoratifs, Paris Tous droits réservés Les robes restent grosso-modo les mêmes, les coiffures s'abaissent. Echantillon de broderie de grand habit, vers 1780, Victoria & Albert Museum, 1782 Gazette des Atours de Marie Antoinette: les échantillons pour grands habits 1784 Gazette des Atours de Marie Antoinette: les échantillons pour grands habits 1792 Gazette des Atours de Madame Elisabeth: les échantillons pour grands habits 1792 Gazette des Atours de Madame Elisabeth: les échantillons pour grands habits 2. La robe à la française parée ou de cour (les illustrations suivantes ne présentent que des robes portées en France) 1783 La Gallerie des Modes: deux robes à la françaises portées à la cour pendant le voyage de Fontainebleau Charles-Germain de Saint-Aubin: dame en habit de cour 1785. ©Photo Les Arts Décoratifs, on dirait un peu ma robe parée, non? Deux portraits de Madame Adélaïde (par Labille Guiard en 1787 et Hensius en 1788) Robe de cour à la française, 1778, Les Arts décoratifs (bientôt à l'exposition Fashion Forward) Robe à la française parée, le torse est bizarrement mannequinné mais notez les très petits plis du dos. Années 1780. 1780, deux robes de cour à la française très similaires (Kyoto costume Institute à gauche et musée Galliera à droite, elle est en satin de soie cerise). Pour les motifs des tissus, je vous renvoie à l'article de Temps d'Elégance sur le choix des tissus par décennie. 3. Les mantuas, robes de cour au Royaume Uni. Date de tissage: 1734-35 (Spitafields, Angleterre), date de confection: 1735-40, soie brochée, Victoria and Albert Museum. Mantua portée sur paniers ronds. La photo de droite montre que la robe ne devait pas être doublée et la façon dont est formée des "petites ailes" qui forment la queue (traîne). 1740-45, soie brodée de fils colorés et métalliques, Victoria and Albert Museum.La queue du manteau est ici très étroite. Les paniers sont devenus très larges et rectilignes. 1751-53, mantua portée par Ann Fanshawe, la fille de Crisp Gascoyne qui devint Lord Mayor de la ville de Londres en 1753. Museum of London. 1753-55 (tissage), 1755-60 ( confection), mantua en soie tissée de fils métalliques. Victoria and Albert Museum. 1748-50 (tissage), 1760-70 (confection), mantua de soie brochée décorée de "sourcils de hannetons". Sa forme est typique des années 1760. Victoria and Albert Museum. 4. Robe de cour russe 1780-90 Début des années 1790, les filles du tsarévitch Paul Pétrovitch. Milieu des années 1790, les grandes duchesses Alexandra et Eléna Pavlovna. Si vous voulez plus d'informations, je vous renvoie vers l'article que j'ai écrit sur Temps d'Elégance. 5. Le costume national suédois Robe nationale de cour suédoise, porté le 1er janvier 1780 par Sofia Lovisa Brüch (d'après ce que j'ai compris!), Nordiska Museet. Gravures de costume national suédois de 1778 par Jacob Gillberg. Nordiska Museet. Voilà, ce n'est qu'un survol très rapide, bien évidemment à nuancer et à approfondir. J'espère qu'il vous donnera quelques clefs visuelles pour aborder plus facilement de costume de cour féminin du XVIIIe siècle. Bibliographie supplémentaire: Fastes de cour et cérémonies royales, catalogue d'exposition, éditions RMN, 2009 Se vêtir à la cour en Europe, actes du colloque, 2011. Disponible ici gratuitement. Pour paraître à la cour : les habits de Marie-Fortunée d’Este, princesse de Conti (1731-1803) par Aurélie Chatenet-Calyste N'hésitez pas à commenter et à partager, en citant l'origine de l'article. :-)
Au XVIIIe siècle, l'influence féminine, jusque–là peu visible face au règne du masculin, s'enracine peu à peu dans le mobilier. Des meubles réservés à un usage typiquement féminin naissent alors à la faveur des règnes de Louis XV puis de Louis XVI. Au nombre de ces nouveautés, on dénombre la table à ouvrage avec son plateau en forme d'auge, la table gigogne ou encore le bonheur-du-jour. Le meuble féminin par excellence Crée vers 1760, le bonheur-du-jour s’expose comme un meuble de dame dévolu en tout premier lieu à leur activité préférée : écrire. De là, son utilité se révèlera différente selon le lieu où l’on le placera - bureau et secrétaire dans le salon, chiffonnier ou coiffeuse dans la chambre ou meuble d'exposition – mais il gardera toujours sa valeur féminine. Ce meuble léger – aisé à déplacer - toujours exécuté avec le plus grand soin en dit beaucoup sur l’engouement dont ils furent l’objet. L’époque Dans le domaine artistique, le XVIIIème siècle est marqué par le « règne » de la Marquise de Pompadour. Cette bourgeoise cultivée et intelligente, amie des arts, possède alors un goût moderne, loin des excès du rocaille. En 1748, l’actualité des fouilles archéologiques d’Herculanum et de Pompéi donne le déclic du revirement. On découvre la civilisation antique sous l’angle de la vie quotidienne et non plus de la seule architecture. L’arrivée du petit salon intime baptisé boudoir donne naissance à de nombreux petits meubles comme la chaise longue, la table à ouvrage ou le chiffonnier. Le bureau de pente, lui, laisse place à un nouveau petit meuble à écrire : le bonheur-du-jour. François Boucher, Portrait de la marquise de Pompadour, 1757, Huile sur Toile © Blauel/ Gnamm - Artothek Sous Louis XVI, le petit salon se substitue au boudoir ce qui amène les ébénistes à créer des meubles plus petits afin de répondre aux désirs d’une clientèle raffinée. Destinés également aux pièces de dimensions diminuées des appartements intimes où l’on demeure en famille, ces meubles légers, de taille réduite, reflètent, plus que les grands les mœurs et les usages d’une société, les plus éphémères changements de mode. « Les époques de foisonnement des modèles », selon Guillaume Janneau, sont celles « de plus grand éclat de la vie privée : le XVème et le XVIIIe siècle ». Ainsi, à une époque où de nombreux meubles sont créés pour remplir une utilité propre, le bonheur-du-jour va jouir d’une grande faveur, qui lui donne son nom, alors que nombre de meubles comme le scriban, la table à écrire ou la table liseuse remplissent déjà ce rôle. Avec la table à ouvrage, la table gigogne ou encore la table de cabinet, le bonheur-du-jour va ainsi rejoindre la liste des petits meubles qui surviennent au milieu du XVIIIe siècle à Paris, suivi par l’ensemble des grandes villes européennes. Caractéristiques Table à écrire de petite dimension - ovale ou rectangulaire, le bonheur-du-jour comporte une écritoire constituée par une tablette escamotable et présente au-dessus du plateau un corps supérieur appelé « gradin » pour ranger livres et papiers, qui lui donne son premier nom de « table à gradin ». Adam Weisweiler, Bonheur-du-jour « à encadrements », Epoque Louis XVI, © Galerie Berger - Anticstore Cette table a connu de nombreuses variantes : le plateau gainé de cuir coulisse ou pivote pour écrire, ou s’il est fixe, c’est un tiroir qui lorsqu’il s’ouvre forme écritoire. Le gradin comporte des casiers et tiroirs ou alors c’est une petite armoire à rideau ou à vantaux. Les pieds sont réunis ou non par une tablette d’entrejambe. Le meuble est coiffé d’un marbre ceinturé par une galerie de cuivre, légèrement échancrée sur la façade pour permettre à la personne assise de loger plus commodément ses jambes. Des bonheurs-du-jour servent parfois également de table de toilette et sont équipés à cet effet d’un tiroir avec tout le nécessaire. De très rares modèles prirent la forme « demi-lune ». Quelques modèles possèdent enfin un corps inférieur à battants. Charles Topino, Bonheur-du-jour, Epoque Louis XVI, © Galerie Pellat de Villedon - Anticstore Les modèles de bonheurs-du-jour s’adaptent aux styles en cours – Transition puis Louis XVI. Ils sont en bois précieux – en acajou sous Louis XVI – plaqués et marquetés d’essences exotiques colorées. Ils présentent des travaux d’ébénisteries de belle qualité, et sont ornés de bronzes délicats. Beaucoup de grands ébénistes de l’époque les réalisent et quelques-uns portent même des signatures prestigieuses : Boudin, Carlin, Riesener, Topino ou encore Weisweiler. Après la révolution de 1789, les aménagements des appartements et le mode de vie changent. Considéré comme un modèle superflu, on en exécute encore quelques copies de modèles à succès mais on ne fabrique plus nouveautés. Quelques ébénistes majeurs de l’époque Roger Vandercruse Lacroix dit RVLC (1727-1799) - maîtrise le 6 février 1755 Parmi les ébénistes de grand talent qui marquèrent le plus la période Transition et contribué à l’évolution du mobilier vers le classicisme, Roger Vandercruse occupe un des tout premiers rangs. D’origine flamande, grand spécialiste du meuble fantaisie, il réalisa une dizaine de tables à gradin tout au long de sa carrière. Sa manière est reconnaissable à sa marqueterie de croisillons et quatre-feuilles dite « à la reine ». Sa première production, à l’époque Louis XV, évolue avec les attributs de l’époque Transition. Il effectue ensuite des modèles Louis XVI d’une grande précision marqué par l’arrivée d’un motif caractéristique, la rosace en hélice. RVLC, Petit secrétaire à gradin, XVIIIème siècle © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) Charles Topino (1742-1803) - maîtrise le 4 juillet 1773 Etabli à Paris, ouvrier du faubourg Saint-Antoine, Charles Topino, reconnu en France et à l’étranger, attire une nombreuse clientèle de marchands-merciers et de confrères ébénistes. Considéré comme le premier des petits maîtres, sa production se singularise par des œuvres très personnelles et très reconnaissables, qui appartiennent essentiellement aux styles Transition et Louis XVI. Les marqueteries, décorées de vases, de théières, de tasses, jattes, écritoires et divers ustensiles, ou encore des livres et des cartes à jouer constituent les éléments les plus caractéristiques de ses meubles. Elles s’inspirent le plus souvent des bordures de paravents chinois en laque de Coromandel qui emploient ces mêmes motifs. On les trouve sur des petits meubles Transition, pour lesquels Topino marque une nette prédilection, principalement sur des bonheurs-du-jour et sur des petites tables de salon. Parmi les bonheurs-du-jour, quelques exemplaires se présentent sous la forme classique de plan rectangulaire. Un de ces derniers figure chez le duc de Bedford à Woburn Abbey, mais plusieurs sont également passés en vente. Topino innove également avec des bonheurs-du-jour de forme ovale. Un exemple typique de ce type est aujourd’hui conservé au musée des Arts décoratifs. A côté de ces décors originaux, Topino a enfin pratiqué les marqueteries de fleurs et de paysages. Charles Topino, Bonheur-du-jour aux ustensiles « à la chinoise », vers 1770-1780, Fondation Grandur pour l’Art © Studio Sébert Adam Weisweiler (1744-1820) – maîtrise en 1778 Ebéniste du faubourg Saint-Antoine à Paris, considéré comme l’un des plus grands virtuoses de l’époque Louis XVI, Adam Weisweiler travaille beaucoup pour la cour, par le biais des marchands-merciers, qui lui confient des commandes. Il collabore notamment avec Dominique Daguerre, grand fournisseur de plaques de porcelaine de Sèvres et de Wedgwood pour l’ornementation de nombreux meubles. Sa production illustre le style dit « pompéien ». Elle se compose pour l’essentiel de grandes commodes à vantaux, de secrétaires en cabinet mais aussi de nombreux meubles de petit format : guéridons aux plateaux souvent ornés de plaques de Sèvres, dessertes, consoles, bureaux plats, bonheurs-du-jour et tables à ouvrage. Toutes ses œuvres se distinguent par l’excellence de leur exécution et l’exigence au regard de la qualité des matériaux employés. De nos jours, la majeure partie de ses chefs d’œuvres appartiennent à des musées, principalement anglais ou américains. En France, les musées du Louvre, Cognacq-Jay et Nissim-de-Camondo ainsi que les châteaux de Versailles et de Compiègne conservent de très belles pièces.
: nom masculin, bande en fibres naturelles ou synthétiques, plate et étroite servant d'ornement ou d'attache. Je ne vous apprends rien, mais je vous laisse découvrir ces belles illustrations, tableaux et strophes de poésie. En ce temps fait pour les...
Carl Gussow 1843-1907 Duitsland
Artwork and Inspirations by Evelyn Kennedy Duncan
If you're anything like us, you have probably been really into the moment the color pink is having in fashion this summer, thanks to a certain iconic doll. It's been really fun and inspiring to see people from all different aesthetic groups and fashion spaces
(more paintings)
Artwork and Inspirations by Evelyn Kennedy Duncan
Fashion in the Reign of Louis XVI. Modes de Paris. Caps - Bonnets - Ruches - Low bodices - Coats, cravats, and waistcoats, Sailor jackets and" pierrots".
Selling Points 1. Style: Rococo Baroque Victorian 2. What's in the box: Brooch Specifications Gender: Women's, Types: Brooch, Pins, Jewelry Type: Brooches, Characters: Edwardian, Material: Chrome, Style: Rococo, Baroque, Victorian, 18th Century, Look After Me: Washable, Holiday: Masquerade, Occasion: Event / Party, Age Group: Adults', What's in the box: Brooch, Photos
Marie Angélique de Scoraille de Roussille, duchesse de Fontanges (1661-1681) fut une maîtresse de Louis XIV. Elle naquit au château de Cropières, dans le Cantal, en 1661. Sonpère était lieutenant d...
French court dress of 1787